PARLER, S'OUVRIR, TANT QU'IL EST ENCORE TEMPS...

PRENDS LE TEMPS DE PENSER A MOI,
Gabrielle MARIS VICTORIN
(Grasset)


Otage symbolique de la mort brutale et inattendue de son père Bernard Maris, économiste et chroniqueur à Charlie Hebdo, prisonnière de ne pouvoir lui avoir dit avant, toute son admiration pour lui, de souffrir de son absence qui prend une place décuplée par sa "présence" naturelle en miroir, mortifiée de ne pas lui avoir posé les questions sur tout ce qu'elle aurait voulu lui demander, mais qu'elle avait toujours différé, Gabrielle Maris Victorin se libère paradoxalement par cet exercice de plume de sa souffrance de "petite fille" devenue orpheline par la perte d'un père chéri et parle avec pudeur de ses souvenirs et de ses émotions d'une relation privilégiée trop tôt interrompue. 
C'est un court récit , tout en douceur, en simplicité et en authenticité. 
On en ressort presque apaisé, à l'instar de Gabrielle, sans rancœur et sans haine, pour les lâches assassins fanatiques qui nous ont pourtant privés de son père...

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