• Accueil
  • Mes balades
    • Vallée du Lis
      • Lac vert
  • Mes lectures
  • Mes films
  • Mes écrits
  • A propos

En traçant ma route...

 Il est des circonstances où le silence vaut approbation.

Alors aujourd’hui, je sors de mon retrait de la vie politique locale et tiens à vous exprimer mon avis personnel sur ce second tour des élections législatives et ses enjeux.






JUGULER LES CRUES CENTENNALES.

Il en est de la vie politique comme des catastrophes climatiques.

Les crues centennales qui avaient frappé en 2015, le Sud Comminges et le Pays de Luchon en particulier, et très actuellement les récurrentes catastrophes dans la Vésubie ou d’autres parties de notre territoire, ont laissé de douloureuses traces des immenses dégâts causés, faute de mesures de prévention suffisantes et d’oubli progressif et délibéré des dangers que nos anciens avaient bien connus, anticipés et combattus.

La situation politique actuelle au niveau européen et notamment en France est comparable : la résurgence des formations néo fascistes, franquistes, néo-nazies et populistes en Europe du Nord, en Espagne, en Italie, inquiète au plus haut point, car elle rappelle étrangement les années 1930 ; mais elle se double aussi actuellement  des conséquences de la prise de pouvoir sur les médias de ces magnats nostalgiques des régimes autoritaires qui ont généralement conduit aux guerres civiles et mondiales de sinistre mémoire.

En France, la presse, les médias télévisés et les réseaux sociaux sont majoritairement passés sous leur coupe : l’Empire Bolloré en est l’exemple très concret et le principal diffuseur et propagandiste par la bouche de ses valets de ces idées réactionnaires, xénophobes, discriminantes et nauséabondes.

Car c’est effectivement sur l’oubli de cette mémoire que s’est centrée l’immense mise en scène de la dédiabolisation de cette extrême droite, qui veut offrir aujourd’hui sa vitrine d’icônes qui semblent très proprettes, séduisantes, bien vêtues et rompues aux méthodes de communication modernes.

Hélas, ce n’est qu’un leurre car leur fond de commerce n’a absolument pas changé : il repose toujours sur les mêmes idées rétrogrades, réactionnaires, passéistes, racistes et sur les mêmes hommes et femmes, issus ou gravitant autour de cet « empire familial » lepéniste, fondé sur le népotisme.

Alors nous, qui sommes enfants ou petits-enfants de poilus, de combattants de 40, de résistants, d’exilés républicains espagnols, italiens ou portugais, de harkis, d’immigrés économiques, nous français de toutes souches et fiers de l’être, binationaux, pouvons-nous ignorer cette menace et renier les combats pour la liberté et les sacrifices de nos aînés en nous laissant berner par de beaux parleurs qui cachent si bien la noirceur des lendemains qu’ils nous prépareraient, si d’aventure…

Certains pensent un peu niaisement qu’on ne les aurait pas encore vus à l’œuvre, mais c’est oublier le régime de Vichy et les politiques qui ont été menées et qui resurgissent aujourd’hui à travers leurs programmes démagogiques, sectaires et réactionnaires qui nous conduiraient inévitablement à la faillite et la régression sociale et économique : leur projet politique est un vrai miroir aux alouettes et l’on ne sait que trop à qui il profiterait.

Les forces de gauche portent aussi, bien sûr, une lourde part de la responsabilité de cet abandon de la vigilance et ont passé trop de temps à se combattre pour de sombres et futiles histoires d’égos, de chapelles ou de profils de carrière. Encore aujourd’hui certains suscitent le trouble.  Il faut se ressaisir et agir enfin de façon responsable.

Parce que le combat pour l’union citoyenne doit rester une préoccupation centrale et permanente et nous oblige à des concessions et des compromis pour atteindre les consensus indispensables à toute gouvernance stable. Rien ne justifie de l’oublier.

Le 7 juillet, il faut faire échec à cette vague déferlante, brune et centennale annoncée, en reprenant rapidement conscience du danger et en soutenant sans équivoque les candidats de ce Nouveau Front Populaire, dont notre communauté nationale a bien besoin pour défendre la démocratie et construire véritablement une politique sociale, environnementale et économique ambitieuse et susceptible de profiter au plus grand nombre, et favoriser le vivre ensemble, la tolérance et la solidarité.

Le département et la Région dirigés par des forces socialistes et progressistes ont énormément investi pour redonner des moyens d’un véritable développement économique et d’une attractivité touristique nouvelle pour notre pays de Luchon en particulier: reprise des stations de ski, création de la Crémaillère Express, construction des 2 ponts de Ravi, travaux de modernisation des Thermes de Luchon, retour du train pour la fin 2024, aides financières aux projets communaux , aides à l’installation des jeunes agriculteurs, éleveurs ou entrepreneurs, action sociale d’ampleur…

Le député sortant Joël Aviragnet a soutenu à sa mesure tous ces projets et s’est montré actif et présent sur le terrain pour la défense de nos services publics menacés et à l’Assemblée nationale pendant sa mandature.

Le rassemblement national lui est éloigné du terrain du quotidien et n’apparait que dans les moments de crise pour attiser les problèmes sans jamais apporter de vraies pistes de solutions crédibles.

Son candidat local est même absent des affiches de son parti pour le premier tour : c’est dire le crédit que ses supérieurs lui portent !

Alors citoyens, ouvrez les yeux, les enjeux pour la France et pour notre Comminges sont trop importants pour bouder cette échéance, ou pour agir par dépit et par accès d’une colère pourtant légitime contre le gouvernement actuel.

Dimanche, pour notre Comminges, votez et faites voter positivement pour Joël Aviragnet et le Nouveau Front Populaire.

Jean-Louis Redonnet

(Président de la Communauté de Communes du Pays de Luchon du 17-12-2009 au 31-12-2016.)

 MA LETTRE A PIERRE.


Salut Pierre.

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris ton décès par un message de ta fille Anaïs. Certes depuis bien longtemps, nous n’avions plus guère l’occasion de nous voir, si ce n’est lors de tes visites à ta maman, Paule, lorsque tu venais régulièrement à Luchon l'accompagner  de ton affection jusqu’à son dernier souffle.

Notre première rencontre date de l’école maternelle de Luchon chez Mme Cantaloup notre instit adorable et Marcelle Tiné, notre gentille ATSEM ; la photo qui accompagne mon texte en témoigne : toi, Pierre, fier fils d’une mère postière et d’un père cheminot, tu sièges à côté d’Ali Mohamed, hélas décédé bien jeune et on y retrouve quelques autres futurs « camarades », Jean-François Subercaze, (dit Sussu), à côté d’Alain Guérin, lui aussi tragiquement disparu.

Puis ce fut l’école primaire de la Place du Marché, où, malgré ton sobriquet « Minus », sûrement attribué pour ton allure chétive (pour moi à l’époque c’était « Pistoulet », donné par un instit stupide, en raison probablement de ma petite taille), tu faisais partie des « cacous » de CM2, classe de notre instit Jojo Pradère, classe assez « difficile », où j’avais débarqué après avoir « sauté ma fin de CM1 ». 

Déjà leader, tu étais un fumeur précoce de P4 (les Parisiennes vendues par paquets de 4 cigarettes) sur les hauteurs de la Casseyde, à la sortie des cours, où tu fricotais volontiers avec quelques filles délurées de la Maison d’enfants du «couvent Sainte Christine» de Montauban de Luchon : c’était assez fascinant pour le minot que j’étais à l’époque ! Ambiance un peu « Guerre des boutons ».

Puis le temps a passé, chacun de son côté, pendant les années lycée et enfin les retrouvailles à la fac.

Mais, ce qui allait nous unir de façon indélébile, et qui nous habite encore même cinquante ans après, ce sont ces partages, cette complicité et cette amitié fraternelle qui nous rassemblaient tous, dans les années 68, tous ceux qui ont connu et contribué à créer le Foyer des Jeunes et d’Education Populaire, présidé par l’ami Claude Lupiac(dit Lulu), qui avait sa base logistique à la villa Eolienne au LEP du Bois Chantant, rasée depuis, et qui comptait dans ses rangs de sacrées personnalités, dont mon frère Pierre (dit Titiche), le barbu Francis Roca (dit Zorba), Christian Petit(dit Béjart) danseur, chorégraphe et dessinateur hors pair, Betty Gonzalez-Abo ou Nini Rufo, deux chanteuses talentueuses et tant d’autres…

Ce sont aussi ces mêmes années, riches de militantisme, à la JC, à l’UEC, au PCF, à l’UNEF Renouveau, les ventes de l’Huma Dimanche au porte-à-porte à Luchon, les dizaines de marches et de manifs à Toulouse en soutien au Chili contre Pinochet (Assassinat d’Allende, assassinat et torture du chanteur Victor Jara, dont la chanson « El derecho de vivir en paz » reprend aujourd’hui une singulière acuité à Gaza ), au Cuba de Castro, au Che et à l’Amérique latine et l’Angola, aux Anti-franquistes (exécution de l’anarchiste Puig-Antich), aux Basques, contre la guerre au Vietnam,… et tant d’autres combats internationalistes de ces années formidables.

Pourtant, les années post 68 n’ont pas toujours été simples à Toulouse, notamment pour les tractages à la fac de Droit et de Sciences Eco, où il fallait faire face non seulement aux fachos d’Ordre Nouveau omniprésents, mais aussi aux maoïstes et trotskistes de tout poil, certains particulièrement actifs et agressifs envers nous, en ces temps-là.

Mais elles demeurent de belles années étudiantes et militantes où, quand je ne faisais pas la popote pour tous, nous déjeunions régulièrement au Clos Normand, restau U cogéré par l’UNEF, et où nous partagions une colocation Rue des Blanchers, avec Lulu, Sussu et toi, tous trois maîtres d’internat en présence alternée dans l’appartement, et un invité quasi permanent Claude Bavencove.

De nombreuses aventures mémorables dans cet appartement et des soirées animées, souvent monopolisées par toi, Léo Ferré, Georges Brassens et Jean Ferrat, mais surtout par ta chouchou Colette Magny jusqu’au bout de nos nuits : « Mélocoton et Boul d’Or, Deux gosses dans un jardin…[ ]»  

J’assistais alors en « passager clandestin », avec ta complicité, à tes cours de philo ou de linguistique dans les préfas de l’Arsenal, extension de la fac de Lettres, moi qui menais des études de Sciences économiques tout à côté : c’était le temps où Marx, Gramsci, Althusser, Derrida, et Noam Chomsky, Ferdinand de Saussure, Umberto Eco, parmi tant d’autres, étaient tout en haut de ton Top 50 !

C’étaient aussi les retrouvailles traditionnelles du vendredi en fin d’après-midi, quartier Saint-Sernin, chez Albert Haffner, où nous rejoignions son frère Claude (dit Patsim), et d’autres camarades luchonnais pour partager camembert, jambon, saucisson et vin rouge avant de prendre ensemble le train pour passer les week-ends à Luchon.

C’est dans ces temps bénis que tu avais rencontré et séduit Bernadette, une jeune et belle trotskiste lotoise, militante LO, qui t’avait fait tomber en amour, toi, le dragueur invétéré, et avec qui tu ne tardas pas à partager la vie et à créer une famille.

Mais je me remémore aussi de quelques autres souvenirs inoubliables, comme nos sorties en montagne et notamment notre expédition pour l’Aneto avec Lulu, son neveu « Tribillix », Robert Goxe, et Robert Llamas : montée de nuit au refuge du Boum où, pour fêter dignement un anniversaire et un anniversaire de mariage, Robert Llamas, notre chef cuistot, nous avait concocté des steaks au poivre de derrière les fagots, arrosés comme il se devait.

Il nous avait fallu la journée du samedi pour nous en remettre et gagner, en traînant les godasses, le refuge de la Rencluse, bondé comme à l’habitude, dans l’ambiance étouffante des odeurs de fauves.

Le lendemain, après un départ à 5h du matin, nous avions, bien encordés, effectué la traversée épique du glacier et de ses crevasses, où les patous de la Rencluse faisaient une halte pour nous indiquer le danger devant chacune d’entre elles, puis repartaient à la suivante. Nos crampons à glace « bottaient » souvent, occasionnant ainsi de belles glissades. Enfin, le franchissement très aérien du Pas de Mahomet où tu avais fait un blocage dû au vertige et où je t’avais un peu « rudement » houspillé pour le franchir. (Je me le reproche quelque peu aujourd’hui). Mais nous avions finalement atteint le sommet vers 11h, et effectué le retour sur la Rencluse, l’Hospice de France puis sur Luchon, d’un seul trait, passablement éreintés pour assister à la soirée du Corso de la fête des fleurs 1971.

Un autre road-movie marquant dans tes terres actuelles de Martigues, avec Lulu et toi, à la recherche infructueuse de notre ami Roger Peyge (Popeye) du côté de Istres, nous avait conduit bien malgré nous, la première nuit, à roupiller sur le sable d’une plage près de Marseille et le deuxième jour, après un arrêt dans un boui-boui où une serveuse plantureuse avait dressé la table en retournant la nappe en papier tâchée de nos prédécesseurs et en la survolant d’un geste vif avec un torchon douteux. Nous étions environnés de mines patibulaires et « cheloues », aux conversations plutôt inquiétantes. Après avoir avalé notre frugal repas en moins de deux, nous étions partis sans oser protester, ni demander notre reste. Nous avions rodé dans la nuit avant de découvrir un endroit obscur où planter notre tente. Ce n’est qu’au matin que nous avions pu constater que nous avions dormi au cœur d’une espèce de décharge sauvage. Dépités, nous avions décidé de battre en retraite et de regagner tout penauds nos chères Pyrénées sur le champ.

Gravé bien sûr dans nos mémoires, le Bar le Pénalty d’Eugène et Simone Lafont, qui était notre quartier général, presque notre deuxième foyer, les fiestas, les soirées un peu arrosées, les bals des fêtes locales (où parfois notre ami Jojo Sorigué entassait filles et garçons dans le Tub Citroën de son père Manu, primeur renommé sur Luchon et sympathique dirigeant du BLS, notre club de foot local, pour nous y conduire, nous qui n’avions pas tous des voitures) : bien sûr il déchargeait sa cargaison discrètement avant l’entrée des villages ! Quelle jeunesse échevelée mais si solidaire !

Que dire des soirées entre amis à Saint-Aventin, à Lys ou à Luchon chez notre camarade Bébert Oustalet, dit «Buggs», dont l’accueil était toujours appréciable et apprécié ?

Je pourrais encore écrire de nombreuses lignes sur cette tranche de notre vie bouillonnante et de notre lointaine jeunesse si riche d’amitiés qui restent à jamais présentes dans nos cœurs.

Alors bien sûr, la vie professionnelle, et la vie tout court nous a tous dispersés, souvent éloignés et pas que spatialement ou géographiquement.

Mais nos convictions profondes, je crois, nous ont toujours ancrés dans l’engagement social, citoyen, ou associatif, même si des divergences idéologiques ou organisationnelles nous ont amenés, pour certains, à déserter le champ strictement partisan et à choisir d’autres voies d’expression et d’accomplissement.

Toi, tu es resté un militant communiste jusqu’au bout, un homme d’appareil et de conviction, toujours prêt à mouiller la chemise pour les plus humbles et les plus démunis. Et cette fidélité à tes principes t’honore et te définit parfaitement.

Voilà ce que j’avais envie de te dire, sur le quai des départs, mon cher Pierre, sans larmoyer mais en t’assurant que tu fais partie, pour moi, de ceux qui ont donné du sens et du bonheur dans ma vie.

Je pense bien sûr à ta famille, à ton épouse et tes enfants que je ne connais pas, à Bernadette aussi qui nous a quittés prématurément il y a 10 ans, à tes sœurs Danièle et Martine et à tous tes parents, amis et camarades qui ont eu la chance de te côtoyer, de partager de beaux moments avec toi, graves ou joyeux, et d’apprécier tes qualités humaines.

Adieu Pierre, adieu l’ami.

« Adishatz, camarada
Qui cau partir !
Tornarei un beth matin, amic !
Qu’ei açi qui cau fenir,
Shens nat brut, shens nat chepic.
 
« Au revoir, camarade
Il faut partir
Je reviendrai par un beau matin, l’ami !
C’est ici qu’il nous faut finir,
Sans bruit ni tracas. »

Jean-Louis REDONNET.


Ecole Maternelle : Pierre est à côté de la fenêtre. Je suis le deuxième sur la gauche, à l’avant-dernier rang, un petit épi sur le front. Sussu, le deuxième sur la gauche du dernier rang.

 

A FRANCIS PEREZ, dit CASTILLO.


Il y a des départs qui tout à coup vous surprennent, mais suscitent chez vous une résurgence de souvenirs bien enfouis. Même s’ils vous paraissent parfois éloignés de la peine que vous pouvez ressentir, ils éclairent l’absence du défunt d’une note inattendue de joie et de bonheur, venue de la réminiscence des temps partagés, ceux de l’insouciance et mieux encore de la jeunesse.

Francis, homme de cœur s’il en fût, unanimement apprécié pour sa bonhommie et sa générosité, a été trahi bien trop tôt par le sien de cœur, hélas pressé d’en finir si brutalement.

Cette issue tragique et soudaine, nous devrons tenter de la dépasser en gardant surtout de lui des beaux souvenirs qu’il nous a légués, souvent liés au partage, à la convivialité et à la joie de vivre qui l’ont toujours caractérisé.

Ainsi, en pensant à lui, je me rappelle mon enfance à BARCUGNAS (ou PAILHET), véritable village dans les années 50/60 avec ses agriculteurs et ses éleveurs, les vaches de Pozzeto, des Gaciots, de Gimeno, qui élevait aussi des moutons comme Jeannot Ballarin ou la famille Arrazau, le beau percheron tirant un tombereau de Francisco et j’en oublie…

Des personnages hauts en couleur, comme Romain Sanson et sa fière moustache, ou le père Raufast, le caviste, le vieux Menjon, maire autoproclamé de la « commune libre », et tant d’autres...

Bien sûr, venaient compléter le tableau devant la gare, quelques chevaux et les dernières calèches, supplantées par les mini bus des transporteurs Sanson, et Magdinier ou Saint-Raymond qui livraient aussi du charbon ou du fuel, et enfin le marronnier, entouré, devant la chapelle, d’une murette où nous nous retrouvions le soir entre copains et copines..

A l’arrière, les bassins des abreuvoirs, non loin du lavoir collectif aujourd’hui disparu avec le canal qui l’alimentait.

Evidemment trônait aussi face à l’église le Café des Sports, chez Gaston, et ses parties de cartes et de billard, bien arrosées de « chopines » ou de « fillettes » de vin du dimanche soir, dans une atmosphère teintée de l’acre fumée du tabac gris.

Les quatre épiceries du quartier, chez Cazes, chez Marie Sanson, chez Péloso et chez Dossat, avec son petit bar, sa graineterie et son bureau de tabac, témoignaient de la vivacité du petit commerce local.

Trois pensions de famille, chez Barrau, chez Deu et chez Sacarrère, et la boucherie Bedin complétaient le service à la population.

Francis a côtoyé comme moi ce quartier typique à la fin de cette ère post-guerre, assez vite balayée par l’arrivée du « modernisme » des Trente glorieuses.

Ses parents, Félicité et Jean-Louis, tenaient l’hôtel restaurant de la Gare (aujourd’hui résidence le Baliran) avec une très belle clientèle de cheminots, d’ouvriers et de touristes, fidèles jusqu’à leur départ pour La Petite Auberge, qui devint rapidement une des meilleures adresses d’Hôtel-Restaurant à Luchon et les curistes ne s’y trompèrent pas.

Durant ces années « PAILHET », c’étaient pour nous, gamins, les cabanes dans les forêts et la châtaigneraie, au-dessus du Cap deth Mailloc, vers Moustajon.

C’étaient aussi les parties de foot dans les champs derrière les ruines du YOYO, puis du Bâtiment du CLAIR SOLEIL, création du Docteur Lama : nous attendions d’ailleurs avec impatience la venue estivale des monitrices qui encadraient les jeunes enfants venus en cure.

Une espèce de Guerre des boutons larvée s’annonçait lorsque l’on évoquait « ceux » du COURTAT.

Et pour les plus délurés, l’enchantement et le toussotement causés par les premières cigarettes : les P4 (4 cigarettes dans un mini paquet de « Parisiennes »).

Mais le temps s’est égrené et a peu à peu érodé cette atmosphère rurale et villageoise !

Ce n’est qu’au milieu des années 70, que j’ai vraiment fréquenté la joyeuse bande que Francis et quelques autres amis avaient constituée autour d’eux : la location d’une maison chez « Peye » (Sabathé) à Pratvieil, était sans nul doute le galop d’essai d’une discothèque que Francis rêvait certainement de monter à l’avenir.

Ce furent aussi les années PENALTY, ce bar qui était notre « Maison », celle de ma première bande d’amis (ceux du Foyer des Jeunes et d’Education Populaire de Luchon), tenu par le formidable couple constitué d’Eugène et Simone Laffont fauchés en plein succès dans un accident de la route.

Francis ne tarda pas à prendre le relais dans cette véritable institution avec son épouse Chantal.

Quant à moi, fidèle client, je l’accompagnais souvent en montagne, en reconnaissance d’hypothétiques chasses à l’isard.

 Mais cela relevait davantage du prétexte et d’une promenade pour son fusil que de la recherche d’un exploit digne d’un Nemrod luchonnais, (espèce pourtant répandue dans notre territoire).

Je me remémore notamment un soir où, pris par un terrible orage nous avions trouvé refuge à la cabane du PESSON, bien reçus toutefois par Mr Andrillon, le berger sur l’estive :  nous avions partagé alors avec quelques jeunes chevreaux et chevrettes une litière de paille bien venue.

Et le lendemain, l’odeur qui nous collait à la peau ne laissait aucun doute sur la nature de nos compagnes de couche !...En tout bien tout honneur cependant, je l’affirme !

Francis était aussi alors dirigeant du BLS où il avait la responsabilité de l’équipe réserve notamment. Et il nous recevait souvent dans son bar pour des troisièmes mi-temps joyeuses et bien arrosées.

Nous formions un groupe avec de fortes personnalités prêtes à toutes les occasions festives ou les animations les plus improbables…j’en ai gardé quelques photos !

 





En 1977, alors que j’effectuais mon service militaire, Castillo, comme nous surnommions Francis parfois, m’avait contacté avant l’été pour l’ouverture de l’ILIXON : mon passé de serveur au dancing du Casino de Luchon pendant trois saisons où j’avais appris le métier sous la houlette de vrais pros (Léon Binos et Yvonne Puyol) plaidait en ma faveur. Ayant pu bloquer mes permissions pour la période d’été, j’acceptais le challenge et nous ouvrions la boite avec lui, Chantal, Christine et toute leur famille, ainsi que Christian Lacorte aux platines.

Ce fut un succès immense, immédiat, foudroyant et durable.

Tout l’été, les afters au Pénalty (chez Conso) ou au Montagnard (chez Yves et Lili) pour dévorer des steaks-frites ou des croque-Monsieur dès la fermeture de la « boite », rythmaient une vie trépidante et déphasée. Mais quelle joie et quelle ambiance de camaraderie, inoubliables !

Toutefois, ma vie personnelle, professionnelle et sportive m’a dès l’automne conduit vers Salies du Salat et Toulouse et je suis dès lors devenu un client plus épisodique et nos contacts sont restés très amicaux mais plus espacés.

La vie est ainsi faite, de rencontres, d’amitiés, de temps forts, de périodes de breaks, de retrouvailles.

Mais ce qui est remarquable avec Francis c’est qu’il avait su faire vivre une forte relation durable avec ses « conscrits » de la classe 1953, dont Pierre, son ami de toujours, qui se retrouvaient et se retrouvent encore régulièrement, ensemble pour des repas en commun ou même pour boire simplement un café, très souvent chez Odette, l’amie fidèle de laquelle il s’était rapproché depuis plusieurs mois.

Francis, qui, avec son frère Nano, a exemplairement accompagné jusqu’au bout ses parents, était un homme attentionné pour ses proches et ses amis, mais aussi pour ses deux filles Marina et Ambre qu’il chérissait beaucoup.

Il avait aussi deux chiens fidèles qui le suivaient partout et dont l’affection atténuaient ses souffrances d’une cruelle maladie très invalidante.

Nous allons accompagner Francis vers sa dernière demeure, chacun avec sa somme de souvenirs partagés et j’en suis convaincu, la balance penchera certainement vers ceux qui se rattachent au bonheur et à sa joie de vivre qu’il avait si bien su faire partager.

Adieu Francis, adieu l’ami : je suis fier et heureux d’avoir emprunté avec toi quelques bouts de nos chemins communs en ce Pays de Luchon tant aimé.

Repose en paix, ou plutôt prépare nous une belle ambiance pour le jour où nous viendrons immanquablement te rejoindre.

 

Jean-Louis REDONNET

 

Ultimes paroles pour toi, Herminia.


Ma chère Herminia, ma chère mère, tu as choisi de terminer ton long chemin en ce jour de Noël, telle une frêle bougie à la flamme vacillant devant un dernier souffle léger et tu t’es éteinte discrètement, sans déranger personne, après le repas, assise bien au chaud, dans un fauteuil, tout près de la cheminée d’Era Caso, devant cet âtre que tu aimais bien.

C’est ainsi que tu as apporté une conclusion au roman de ta vie en mettant ton point final au milieu de la centième page.

Un authentique roman qui s’est déroulé paradoxalement entre deux terribles parenthèses pandémiques, la grippe « espagnole » en 1920 et cette Covid 19 d’aujourd’hui, auxquelles tu avais heureusement échappé.

Et au milieu de cette funeste parenthèse, tu avais eu droit à la guerre civile espagnole, l’exil, la deuxième guerre mondiale et l’occupation allemande, avec leurs cortèges de douleurs, de privations et de souffrances.

Voilà pour qui traverse tout cela, de quoi forger une personnalité et une détermination sans faille.

Pour célébrer tes 100 ans, le 25 Mai dernier, nous avions pu organiser une petite fête en ton honneur et je t’avais dédié pour l’occasion une lettre qui retraçait assez fidèlement ta vie telle que tu l’avais menée durant ce siècle, tes amitiés, tes valeurs, tes combats.

Ceux qui n’en ont pas eu connaissance peuvent la consulter sur ce lien :

(https://leblogdemesroutes.blogspot.com/2020/06/lettre-herminia.html).

Je ne reviendrai donc pas sur les péripéties de ton existence.

Simplement pour remercier tous ceux qui ont su t’accompagner et prendre soin de toi, à ton domicile dans un premier temps avec le concours de Joëlle et des aides ménagères du CCAS de Luchon et du SSIAD, puis à Era Caso entourée de Mano, Thierry, Sandrine, Nathalie, Cyrielle, Emilie, Jean-Paul, Alaric, Habiba, Irina, Inita, Malika……et toutes leurs collègues de cette valeureuse équipe de soignants et d’accompagnants de cet EHPAD accueillant et attentif à nos aînés.

Alors nous, éblouis par cette soif de vivre de notre centenaire, un peu puérilement peut-être et assurément de façon complètement illusoire, on a vécu en se persuadant intérieurement que les nôtres et notamment toi pouvaient être immortels (ou presque) !

Surtout quand leur longévité était ainsi particulièrement remarquable.

Pour se rassurer peut-être, ou pour croire pouvoir tenir la mort, tant redoutée de tout un chacun, à distance.

Mais lorsqu’elle frappe à la porte, entre et enlève avec elle l’être cher qui va nous faire défaut à jamais, c’est un peu l’incompréhension et un certain sentiment d’incrédulité et d’injustice que l’on ressent, et ce quels que soient l’âge du défunt et les circonstances qui entourent son décès.

Car en fait, c’est bien cette peur grégaire et enfantine de l’abandon, de la perte de la mère ou du père qui refait surface tout à coup et nous fragilise intérieurement, en nous plongeant dans un chagrin profond et légitime.

Mais c’est aussi la proximité de notre propre départ qui nous interroge, parfois nous inquiète, voire nous angoisse et nous interpelle sur le sens à donner à la vie et à notre existence sociale et citoyenne.

Alors, il faut, sans tarder, que le travail de deuil s’engage et nous façonne pour retrouver un nouvel équilibre : l’absence physique de l’être cher doit se transformer en une présence mémorielle indispensable certes, mais à construire positivement, sans qu’elle ne devienne étouffante ou morbide, voire pis, mortifère.

Victor Hugo nous a autrefois indiqué poétiquement le sens et l’enjeu de ce défi :

« Tu n’es plus là où tu étais,
mais tu es partout là où je suis. »

 Chacun alors doit, en pleine conscience, choisir sa voie pour éviter de la subir.

Pour ce qui me concerne, c’est le refuge dans l’écriture que je privilégie : « écrire aux morts pour parler des vivants », porter témoignage de toute l’importance que ces êtres chers et disparus ont pu avoir dans nos destinées, du fait qu’ils ont été « des gens bien », notables ou petites gens, mais des « gens bien », à leur mesure et à celle de leurs entourages.

A la mort de mon père, Louis, c’est un peu abasourdi que je me suis trouvé, bien que je sache l’issue fatale qui lui était promise rapidement.

Pas abasourdi par la mort elle même, mais surtout par la prise de conscience brutale que l’on ne s’était pas encore assez parlé jusque là et que nous ne pourrions plus le faire.

Que j’avais encore certainement beaucoup à apprendre de lui, mais qu’il était désormais trop tard.

C’est par exemple un paradoxe que je n’ai jamais su, jusqu’à une période récente, que mon grand-père avait été porté disparu lors de la bataille de Heippes lors de la première guerre mondiale laissant mon père orphelin âgé de quatre mois. Le silence familial avait été le plus fort sans que j’en comprenne aujourd’hui la raison.

 Mon grand père maternel lui est décédé au début de la guerre civile espagnole et sa famille entière a connu l’exil pour fuir la barbarie du franquisme.

Ma mère lui a toujours voué un amour filial sans borne et une admiration qu’elle emporte encore avec elle au tombeau.

Quelles leçons tirer de ces vies brisées ?

La guerre et ses abominations, scellant des destins de façon cruelle et indélébile, voilà ce qu’il faut combattre sans relâche et sans concession. L’actualité nous le rappelle quotidiennement à longueur d’antenne et d’images ! Et ma mère était très sensibilisée à cette thématique.

Certes les choix de vie et parfois leurs hasards qui nous éloignent, nous volent un temps précieux et considérable et nous empêchent de communiquer profondément comme on l’aurait idéalement souhaité.

Mais nous, ses trois enfants, nous avons toujours eu bien conscience que nos parents avaient fait le choix de se saigner aux quatre veines pour nous permettre de prétendre à une autre vie que la leur, de pouvoir accéder par l’ascenseur de l’école de la République à des situations sociales qu’ils considéraient comme plus confortables ou plus enviables.

Lutter contre la pauvreté et la précarité, pour une meilleure justice sociale par la solidarité et l’engagement est resté un autre crédo qu’ils ont su nous transmettre.

Bien entendu, pour ce qui me concerne, à chacune des étapes d’importance de ma vie personnelle, professionnelle ou citoyenne, c’est toujours vers eux que mes pensées sont allées en premier, conscient que ces bonheurs ou ces « succès » étaient aussi un peu (et parfois beaucoup) les leurs.

Hermine, tu peux être sûre que ton empreinte bien marquée, ton exemple et ta volonté d’autodidacte, ta soif de lecture, ton goût pour la chanson, tes valeurs, ton intelligence, ton sens de la répartie et ton fier caractère nous serviront longtemps de repère et de modèle.

Nous nous efforcerons de les transmettre à nos propres enfants et petits-enfants, car c’est réellement une grande fierté pour nous que d’avoir été tes enfants, bien chéris.

Et enfin, après la tristesse légitime du deuil, c’est cet espoir vivace de lendemains qui chantent pour chacun et pour tous, que tu aurais souhaité que nous portions encore et toujours et que nous agissions pour y prétendre.

Alors, ce que nous ressentons profondément aujourd’hui pour dépasser notre peine, Paul Eluard l’a remarquablement écrit dans un poème admirable :

« La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler,
Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager. »

Adieu et surtout Merci Herminia, notre mère.

Nous nous sommes tant aimés.


SURFACE
Olivier NOREK
Pocket


J'avais découvert Olivier Norek avec son magnifique 'Entre deux mondes".
Et ce nouvel ouvrage, "Surface", ne m'a pas déçu.
Une intrigue savamment menée, avec une héroïne Noémie Chastain, défigurée lors d'une arrestation d'un malfrat, et que sa hiérarchie envoie en mission contre sa volonté en Aveyron  dans l'ancien bassin houiller et sidérurgique de Decazeville, pour statuer sur la pérennité d'un commissariat de Police Nationale.
Mais cette "mise au vert" qu'elle ressent comme une mise au placard, va lui permettre de révéler et de résoudre une vieille affaire oubliée et au final servir de tremplin à la résilience et à la reconstruction narcissique de cette valeureuse capitaine des Stups.
Une chronique villageoise judicieuse, dans ces contrées où tout le monde se connait, où la crise économique est passée avec ses séquelles sociales et ses rapports interpersonnels et familiaux pesants et sensibles.
Des personnages psychologiquement bien fouillés et bien campés, un rythme soutenu et de nombreux rebondissements font de ce polar une vraie réussite.
Olivier NOREK est bien une valeur sûre du genre.
A lire sans tarder.

MA CABANE, Une échappée sauvage.
Olivier GARANCE avec Delphine SAUBABER
L'ICONOCLASTE



Voilà un livre qui m'a parlé, parce qu'il a exprimé simplement ce que cette montagne des Pyrénées centrales, "notre montagne", a comme pouvoir d'attraction par sa beauté et son caractère encore préservé, parfois quasi sauvage ; ce qu'elle suscite aussi chez moi de respect, d'humilité et ce qu'elle offre de capacité de se ressourcer d'une manière simple, basique, à deux pas de chez nous, puisque ces échappées ont pour cadre la montagne du Mont Aspet, près de Nistos.
Olivier Garance nous y décrit aussi sa trajectoire personnelle de gamin difficile, émaillée de ruptures douloureuses, et nous montre bien que malgré sa réussite, on ne guérit jamais complètement de son enfance, même si l'avancée en âge nous permet parfois de mieux en comprendre les causalités complexes.
J'y ai retrouvé des traces d'un Sylvain Tesson dans son immersion dans la nature, son rapport au temps et son besoin d'échapper à la vie citadine, à ses conventions et à leurs absurdités pesantes tant dans la vie professionnelle que dans l'existence quotidienne. 
On a besoin de ces cabanes, de ces refuges, de ces sentiers perdus, même si ce n'est que pour peu de temps : c'est vital pour notre équilibre personnel.
Une agréable et saine lecture.

Mais Clara Dupont-Monod, chroniqueuse sur France Inter, en a parlé mieux que moi :

"https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-clara-dupont-monod/la-chronique-de-clara-dupont-monod-13-juin-2019"




CE QUE TU AS FAIT DE MOI
Karine GIEBEL
Belfond.



La lecture de ce roman splendide et déstabilisant sur la passion extrême, sans bornes, sans loi, vous laisse pantois et souvent partagé par des sentiments contradictoires.
Bati sur les confessions croisées des deux protagonistes principaux interrogés par leurs collègues, durant toute une nuit, deux policiers broyés par les effets d'une passion amoureuse irrépressible et qui les a conduit à leur perte, bafouant tout ce qui semblait être leur idéal de vie sentimentale et professionnelle.
La frontière entre le bien et le mal est en constante remise en cause, les personnages d'apparence si forts, sont au fond si fragiles et si troubles que l'on a du mal à suivre leur conduite et leurs agissements contraires à leur prétendue éthique personnelle et professionnelle.
Un roman que l'on ne quitte pas, addictif, douloureux et bouleversant, qui ébranle nos repères et nos certitudes.
Un coup de poing autant qu'un coup de cœur.
Karine GIEBEL est bien une des références du roman noir français, et international.


Articles plus anciens Accueil
Afficher la version mobile

Rechercher dans ce blog

Traduction

Photo Jean-Louis REDONNET. Fourni par Blogger.

A PROPOS...




BALADES, CULTURE & CITOYENNETÉ

Pourquoi un blog, et pourquoi celui-là ?



22-02-2017

Il y a un bout de temps que je souhaitais créer un blog pour y faire, en toute modestie, une place à l'expression de mes valeurs, de mes engagements, de mes analyses citoyennes ou "politiques", mais aussi de mes goûts, voire de mes passions, comme celles de la montagne et de la photo.

Cela m'apparaît aussi comme l'un des meilleurs moyens de partager largement avec des amis, même lointains par la distance, une façon d'envisager et d'entrer dans cette communication avec la nature, qui reste en dernier ressort notre maîtresse et avec laquelle il faut se comporter avec respect et humilité.

Aujourd'hui, j'arrive au bout de ce premier travail de conception qui reste à parfaire, à faire progressivement évoluer et que je soumets à votre contribution dans un esprit positif et constructif.

Je ne communiquerai qu'avec des interlocuteurs identifiés et amicaux, les anonymes n'ayant pour moi pas leur place dans un quelconque échange.
Bonne lecture et à bientôt!

19-03-2020

Après plus d'un an "d'absence" sur ce blog, je viens de retrouver une disponibilité qui va me permettre de poursuivre et peut être de bonifier la démarche de partage que j'avais initiée.
Bien sûr j'avais publié mes sorties (une quarantaine) sur Facebook, mais de les ordonner et de les mettre à disposition sur "mes balades", vous donnera plus de facilité et de choix pour les parcourir le moment voulu.
S'y ajouteront mes lectures, les films que j'aurai vus et mes écrits au fil de l'eau de l'actualité, car c'est un mode d'expression que je privilégie lorsque je ressens le besoin impérieux de prendre parti ou d'évacuer des émotions ou des peines.
Ce partage est ma vision de la citoyenneté active et la certitude que la culture et la connaissance sont les antidotes aux fanatismes, dérives idéologiques et autres turpitudes de notre monde.
N'hésitez pas à vous exprimer ou à commenter dans le respect de l'esprit de ce blog.



Derniers articles

  • ESCUNHAU
    Montée à l'ESTANH D'ESCUNHAU : Départ 10h15 environ ; retour 14h. dénivelé 500m Ce jeudi de Paques, nouvelle journée remarqua...
  • CIRQUE DE LA GLÈRE : IL SUFFIT DE PASSER LE PONT, C'EST TOUT DE SUITE L'AVENTURE...
    Cirque de la Glère au départ de Jouéou :  Départ 10h30 - Retour 16h.  Dénivelé : 650m environ Pour compléter mon triptyque de prédilecti...
  • SUR LA ROUTE 3404...
    Sur la route 3404...(1er mars 2017) ; Promenade de 1h 50 environ. Cet après midi, une rapide promenade entre la passerelle de Péquerin (Sa...

Article à la une

SOUS LE SIGNE DE SATAN....

TOUT CELA, JE TE LE DONNERAI... Dolores REDONDO Fleuve Editions Traduction Judith Vernant C'est confirmé,et je peux l'aff...

Catégories

  • livre 42
  • balade 37
  • slider 34
  • écrit 17
  • film 9

Archives du blog

  • ▼  2024 (1)
    • ▼  juillet (1)
      •  Il est des circonstances où le silence vaut appro...
  • ►  2023 (1)
    • ►  novembre (1)
  • ►  2022 (1)
    • ►  février (1)
  • ►  2020 (28)
    • ►  décembre (1)
    • ►  août (5)
    • ►  juillet (3)
    • ►  juin (3)
    • ►  mai (1)
    • ►  mars (15)
  • ►  2019 (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2018 (20)
    • ►  décembre (3)
    • ►  novembre (1)
    • ►  octobre (4)
    • ►  septembre (2)
    • ►  août (2)
    • ►  juin (2)
    • ►  mai (3)
    • ►  février (1)
    • ►  janvier (2)
  • ►  2017 (49)
    • ►  décembre (1)
    • ►  novembre (1)
    • ►  octobre (4)
    • ►  août (1)
    • ►  juillet (5)
    • ►  juin (4)
    • ►  mai (5)
    • ►  avril (6)
    • ►  mars (19)
    • ►  février (3)
  • ►  2016 (3)
    • ►  novembre (1)
    • ►  août (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2015 (3)
    • ►  décembre (2)
    • ►  novembre (1)

Proverbes du monde

« Il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier » Proverbe espagnol
Powered By Blogger

Politis

« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.» JEAN JAURÈS

Articles populaires

  • ESCUNHAU
    Montée à l'ESTANH D'ESCUNHAU : Départ 10h15 environ ; retour 14h. dénivelé 500m Ce jeudi de Paques, nouvelle journée remarqua...

Citation du moment

« Pour nous, diffuser et défendre la culture sont une même chose : augmenter le trésor humain de conscience vigilante. » A.MACHADO

Copyright © 2017 En traçant ma route.... Designed by OddThemes