CES CHÊNES QU'ON ABAT...

CES CHÊNES QU'ON ABAT...

L’image contient peut-être : 9 personnes, dont Mathieu Peyet, personnes souriantes, personnes debout et plein air

C’est un véritable coup de massue que d’apprendre ton décès si soudain, si inattendu : la mort t’a fauché dans la force de l’âge, et nous laisse tous désemparés, démunis et si tristes.
Car tu fais partie de ces hommes qui par leur attitude, leur engagement, leur charisme et par leurs remarquables qualités humaines en imposent naturellement et attirent une sympathie mêlée d’admiration et de respect.
Nous nous sommes mieux connus et appréciés mutuellement depuis notre retour respectif en ce Pays de Luchon quitté pour des ailleurs professionnels, mais dont nous partagions l’amour et l’envie de le promouvoir à sa juste valeur dans le respect de cet environnement qui fût un de tes chevaux de bataille.
Nettoyage des berges du lac d’Oô, de la Pique et de l’One, entretien et balisage des sentiers du Pays de Luchon, mais aujourd’hui aussi de tout le territoire des Pyrénées Haut-Garonnaises, sorties en montagne été comme hiver, formation des professionnels des métiers de la montagne, animation du bureau des guides et de l’office de la Montagne, engagements associatifs, autant de sujets où tu étais un interlocuteur incontournable et même parfois unique.
Force de proposition, d’organisation et d’action, tu n’as pas ménagé tes efforts bénévoles pour impulser des dynamiques intelligentes et indispensables pour notre avenir.
Et tu rageais un peu des pesanteurs, des obstacles et des lenteurs d’avancement des projets que tu proposais inlassablement d’impulser pour ce territoire.
L’immense vide que tu laisses autour de toi sera bien difficile à combler.
Mes pensées et toute mon empathie vont à Sandrine ton épouse, à tes enfants, à toute ta famille et à tes amis.
En guise d’adieu, je te dédie ce fragment d’un poème de Victor Hugo qui dans mon esprit te restera toujours associé.

[ ]…Je te salue au seuil sévère du tombeau.
Va chercher le vrai, toi qui sus trouver le beau.
Monte l’âpre escalier. Du haut des sombres marches,
Du noir pont de l’abîme on entrevoit les arches;
Va! meurs! la dernière heure est le dernier degré.
Pars, aigle, tu vas voir des gouffres à ton gré;
Tu vas voir l’absolu, le réel, le sublime.
Tu vas sentir le vent sinistre de la cime
Et l’éblouissement du prodige éternel.
Ton olympe, tu vas le voir du haut du ciel,
Tu vas du haut du vrai voir l’humaine chimère,
Même celle de Job, même celle d’Homère,….
Monte, esprit! Grandis, plane, ouvre tes ailes, va!..
... [ ]

Adieu Olivier, tu vas beaucoup nous manquer.

(TexteL’image contient peut-être : Olivier Renard et photos Jean-Louis Redonnet)
L’image contient peut-être : Olivier Renard

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