UNE BOUCHE SANS PERSONNE



Comment dire… ?

Ce qui se dégage de l’écriture de Gilles Marchand, c’est une espèce d’envoûtement par la magie des mots, si bien maîtrisés ; mais ils sont aussitôt détournés pour nous conduire dans le sens d’une attraction irrésistible et protéiforme vers l’univers poétique, onirique, loufoque, parfois surréaliste que l’on partage avidement à pleines pages.
Autant de mises à distance psychiques, d’une cicatrice et d’un poème si lourd à porter pour un simple comptable ceint de ses écharpes, mais qui peu à peu vont se dissiper par l’alchimie de l’amitié indéfectible de ces quatre larrons qui traînent chacun leur mystère, mais que ce troquet refuge va leur permettre de dévoiler lentement devant un public sans cesse plus nombreux à venir écouter la saga de Pierre-Jean, le grand père de….celui dont on ne connaîtra pas le nom, ni le prénom.
Une formidable ode sur un parcours de résilience, dont on ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’actualité pour toutes les innocentes victimes, sur tous les théâtres de conflits où de semblables abominations ont cours quotidiennement et de sa nécessité absolue pour qu'elles puissent se reconstruire…

J’ai beaucoup aimé ce livre, à la fois léger par le style et grave par le fond.

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