Il est des circonstances où le silence vaut approbation.

Alors aujourd’hui, je sors de mon retrait de la vie politique locale et tiens à vous exprimer mon avis personnel sur ce second tour des élections législatives et ses enjeux.






JUGULER LES CRUES CENTENNALES.

Il en est de la vie politique comme des catastrophes climatiques.

Les crues centennales qui avaient frappé en 2015, le Sud Comminges et le Pays de Luchon en particulier, et très actuellement les récurrentes catastrophes dans la Vésubie ou d’autres parties de notre territoire, ont laissé de douloureuses traces des immenses dégâts causés, faute de mesures de prévention suffisantes et d’oubli progressif et délibéré des dangers que nos anciens avaient bien connus, anticipés et combattus.

La situation politique actuelle au niveau européen et notamment en France est comparable : la résurgence des formations néo fascistes, franquistes, néo-nazies et populistes en Europe du Nord, en Espagne, en Italie, inquiète au plus haut point, car elle rappelle étrangement les années 1930 ; mais elle se double aussi actuellement  des conséquences de la prise de pouvoir sur les médias de ces magnats nostalgiques des régimes autoritaires qui ont généralement conduit aux guerres civiles et mondiales de sinistre mémoire.

En France, la presse, les médias télévisés et les réseaux sociaux sont majoritairement passés sous leur coupe : l’Empire Bolloré en est l’exemple très concret et le principal diffuseur et propagandiste par la bouche de ses valets de ces idées réactionnaires, xénophobes, discriminantes et nauséabondes.

Car c’est effectivement sur l’oubli de cette mémoire que s’est centrée l’immense mise en scène de la dédiabolisation de cette extrême droite, qui veut offrir aujourd’hui sa vitrine d’icônes qui semblent très proprettes, séduisantes, bien vêtues et rompues aux méthodes de communication modernes.

Hélas, ce n’est qu’un leurre car leur fond de commerce n’a absolument pas changé : il repose toujours sur les mêmes idées rétrogrades, réactionnaires, passéistes, racistes et sur les mêmes hommes et femmes, issus ou gravitant autour de cet « empire familial » lepéniste, fondé sur le népotisme.

Alors nous, qui sommes enfants ou petits-enfants de poilus, de combattants de 40, de résistants, d’exilés républicains espagnols, italiens ou portugais, de harkis, d’immigrés économiques, nous français de toutes souches et fiers de l’être, binationaux, pouvons-nous ignorer cette menace et renier les combats pour la liberté et les sacrifices de nos aînés en nous laissant berner par de beaux parleurs qui cachent si bien la noirceur des lendemains qu’ils nous prépareraient, si d’aventure…

Certains pensent un peu niaisement qu’on ne les aurait pas encore vus à l’œuvre, mais c’est oublier le régime de Vichy et les politiques qui ont été menées et qui resurgissent aujourd’hui à travers leurs programmes démagogiques, sectaires et réactionnaires qui nous conduiraient inévitablement à la faillite et la régression sociale et économique : leur projet politique est un vrai miroir aux alouettes et l’on ne sait que trop à qui il profiterait.

Les forces de gauche portent aussi, bien sûr, une lourde part de la responsabilité de cet abandon de la vigilance et ont passé trop de temps à se combattre pour de sombres et futiles histoires d’égos, de chapelles ou de profils de carrière. Encore aujourd’hui certains suscitent le trouble.  Il faut se ressaisir et agir enfin de façon responsable.

Parce que le combat pour l’union citoyenne doit rester une préoccupation centrale et permanente et nous oblige à des concessions et des compromis pour atteindre les consensus indispensables à toute gouvernance stable. Rien ne justifie de l’oublier.

Le 7 juillet, il faut faire échec à cette vague déferlante, brune et centennale annoncée, en reprenant rapidement conscience du danger et en soutenant sans équivoque les candidats de ce Nouveau Front Populaire, dont notre communauté nationale a bien besoin pour défendre la démocratie et construire véritablement une politique sociale, environnementale et économique ambitieuse et susceptible de profiter au plus grand nombre, et favoriser le vivre ensemble, la tolérance et la solidarité.

Le département et la Région dirigés par des forces socialistes et progressistes ont énormément investi pour redonner des moyens d’un véritable développement économique et d’une attractivité touristique nouvelle pour notre pays de Luchon en particulier: reprise des stations de ski, création de la Crémaillère Express, construction des 2 ponts de Ravi, travaux de modernisation des Thermes de Luchon, retour du train pour la fin 2024, aides financières aux projets communaux , aides à l’installation des jeunes agriculteurs, éleveurs ou entrepreneurs, action sociale d’ampleur…

Le député sortant Joël Aviragnet a soutenu à sa mesure tous ces projets et s’est montré actif et présent sur le terrain pour la défense de nos services publics menacés et à l’Assemblée nationale pendant sa mandature.

Le rassemblement national lui est éloigné du terrain du quotidien et n’apparait que dans les moments de crise pour attiser les problèmes sans jamais apporter de vraies pistes de solutions crédibles.

Son candidat local est même absent des affiches de son parti pour le premier tour : c’est dire le crédit que ses supérieurs lui portent !

Alors citoyens, ouvrez les yeux, les enjeux pour la France et pour notre Comminges sont trop importants pour bouder cette échéance, ou pour agir par dépit et par accès d’une colère pourtant légitime contre le gouvernement actuel.

Dimanche, pour notre Comminges, votez et faites voter positivement pour Joël Aviragnet et le Nouveau Front Populaire.

Jean-Louis Redonnet

(Président de la Communauté de Communes du Pays de Luchon du 17-12-2009 au 31-12-2016.)

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2 commentaires

  1. Tout à fait d'accord et merci de cette lucidité
    Pierre CORON

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  2. Tout est dit ,on ne pourra pas dire qu'on était pas informé

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