COULEURS DE L'INCENDIE
COULEURS DE L'INCENDIE
Pierre LEMAITRE
Albin Michel
Pierre LEMAITRE
Albin Michel
Ce deuxième tome de la trilogie, dans la même veine picaresque que le premier, nous rend dès sa dernière page, impatients de lire le futur troisième volet. Ici, nous baignons au cœur des milieux d'affaire et de la banque, dans l'atmosphère des années trente, de l'antiparlementarisme et de la montée du nazisme et du fascisme. Il est d'ailleurs frappant d'observer les convergences et les similitudes avec la situation actuelle au travers de certains des épisodes que l'auteur décrit avec une jubilation et une précision d'orfèvre : ambitions fiévreuses, trafics d'influence, crise économique et financière, corruption, chantages, politiciens véreux et démasqués, évasion fiscale massive, banques complices ; en bref, tous les ingrédients que l'on rencontre encore bien présents et si actifs dans nos sociétés organisées. Pierre Lemaître excelle dans cette peinture au vitriol, au prix d'un travail de documentation très fouillé.
Ses personnages, attachants ou odieux, et parfois les deux en même temps, constituent une large palette bien représentative de la société de l'époque : s'y côtoient puissants banquiers, politiciens, affairistes, patrons de presse, truands, hommes de mains ou petits malfrats, femmes fatales. Car le sexe joue aussi un rôle majeur dans cette saga palpitante, où même l'opéra et une Diva prennent une place très importante.
Dans ces intrigues, les femmes de ce roman, des plus attirantes aux plus laides, tirent souvent leur épingle du jeu, s'engagent de façon courageuse, agissent avec une impitoyable ou cruelle détermination et renversent des situations pourtant bien compromises.
Là encore, les séquelles d'un handicap, ici consécutif à une tentative de suicide, sont bien présentes, mais n'empêcheront pas le jeune Paul de les surmonter très positivement.
Le personnage central, celui de Madeleine Péricourt, bourgeoise richissime et puissante, poussée à la ruine, au déclassement social et frappée de désespoir par la tentative de suicide de son fils, va déployer une énergie, une intelligence et un machiavélisme consommé pour refaire surface et réussir de façon éclatante, avec l'aide d'un complice très sûr, une vengeance implacable et protéiforme.
Ses personnages, attachants ou odieux, et parfois les deux en même temps, constituent une large palette bien représentative de la société de l'époque : s'y côtoient puissants banquiers, politiciens, affairistes, patrons de presse, truands, hommes de mains ou petits malfrats, femmes fatales. Car le sexe joue aussi un rôle majeur dans cette saga palpitante, où même l'opéra et une Diva prennent une place très importante.
Dans ces intrigues, les femmes de ce roman, des plus attirantes aux plus laides, tirent souvent leur épingle du jeu, s'engagent de façon courageuse, agissent avec une impitoyable ou cruelle détermination et renversent des situations pourtant bien compromises.
Là encore, les séquelles d'un handicap, ici consécutif à une tentative de suicide, sont bien présentes, mais n'empêcheront pas le jeune Paul de les surmonter très positivement.
Le personnage central, celui de Madeleine Péricourt, bourgeoise richissime et puissante, poussée à la ruine, au déclassement social et frappée de désespoir par la tentative de suicide de son fils, va déployer une énergie, une intelligence et un machiavélisme consommé pour refaire surface et réussir de façon éclatante, avec l'aide d'un complice très sûr, une vengeance implacable et protéiforme.
Car c'est bien l'esprit de vengeance inflexible qui est le fil conducteur de ce roman, dont je pense qu'il est bien inutile de vous dire que je l'ai dévoré et adoré.
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