UN LIVRE DE "LA JUNGLE"...
ENTRE DEUX MONDES
Olivier NOREK
Michel Laffont
Incontournable !
Ce roman est incontournable : pour ceux qui disent connaître ou croient connaître, pour ceux qui en parlent sans savoir, et pour ceux qui ne cherchent même pas, ni à connaître ni à savoir, aveuglés par le racisme, la xénophobie et le rejet des autres.
Parce que cet "Entre deux mondes", c'est un livre citoyen, du fait qu'à mon sens, on ne peut démêler l'intrigue romanesque de la réalité brutale.
Au delà, bien au delà du polar haletant et remarquablement rythmé et ficelé, c'est l'éclairage cru sur un camp de réfugiés, certes aujourd'hui démantelé, mais appelé sans aucun doute à se reformer ailleurs, dans de nombreux endroits de l'hexagone, si les solutions adaptées au plan politique national et au niveau européen ne s'organisent pas enfin pour y mettre un terme définitif.
C'est un témoignage parfois insoutenable, de ce qui se joue dans cette zone de non droit total, où se côtoient toutes les misères du monde, les mafias, les passeurs, les recruteurs terroristes et ceux qui les environnent, Calaisiens, "No borders", policiers, services secrets et politiques...
Adam, policier Syrien, fuit son pays livré aux pires atrocités des sbires de Bachar El Assad pour retrouver son épouse et sa fille qui l'ont précédé dans l'exil vers Calais, ultime étape vers la terre promise : UK (YouKé) de l'autre côté de la Manche.
Dans sa recherche éperdue il croisera le chemin de Bastien, jeune lieutenant de police muté à Calais, lui aussi fragilisé personnellement par une épouse en pleine dépression.
De leur rencontre, une intrigue policière se nouera, alimentée par l'existence tumultueuse et communautarisée de ce bidonville-hors la ville, alimentant les trafics et les risques mortels encourus dans et hors du camp.
On ne ressort pas indemne de cette plongée dans un univers proche du cloaque, que l'on souhaiterait parfois mettre ou laisser à distance, mais qui pose, de façon lancinante, la question fondamentale de ce que sont les migrants : nos semblables, nos frères, ceux que Cabrel a chanté dans "Des hommes pareils":
"Vous, vous êtes et nous, nous sommes
Des hommes pareils
Plus ou moins nus sous le soleil
Mêmes cœurs entre les mêmes épaules
Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école
Si on y oublie l'essentiel ?
On partage le même royaume
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...
Olivier NOREK
Michel Laffont
Incontournable !
Ce roman est incontournable : pour ceux qui disent connaître ou croient connaître, pour ceux qui en parlent sans savoir, et pour ceux qui ne cherchent même pas, ni à connaître ni à savoir, aveuglés par le racisme, la xénophobie et le rejet des autres.
Parce que cet "Entre deux mondes", c'est un livre citoyen, du fait qu'à mon sens, on ne peut démêler l'intrigue romanesque de la réalité brutale.
Au delà, bien au delà du polar haletant et remarquablement rythmé et ficelé, c'est l'éclairage cru sur un camp de réfugiés, certes aujourd'hui démantelé, mais appelé sans aucun doute à se reformer ailleurs, dans de nombreux endroits de l'hexagone, si les solutions adaptées au plan politique national et au niveau européen ne s'organisent pas enfin pour y mettre un terme définitif.
C'est un témoignage parfois insoutenable, de ce qui se joue dans cette zone de non droit total, où se côtoient toutes les misères du monde, les mafias, les passeurs, les recruteurs terroristes et ceux qui les environnent, Calaisiens, "No borders", policiers, services secrets et politiques...
Adam, policier Syrien, fuit son pays livré aux pires atrocités des sbires de Bachar El Assad pour retrouver son épouse et sa fille qui l'ont précédé dans l'exil vers Calais, ultime étape vers la terre promise : UK (YouKé) de l'autre côté de la Manche.
Dans sa recherche éperdue il croisera le chemin de Bastien, jeune lieutenant de police muté à Calais, lui aussi fragilisé personnellement par une épouse en pleine dépression.
De leur rencontre, une intrigue policière se nouera, alimentée par l'existence tumultueuse et communautarisée de ce bidonville-hors la ville, alimentant les trafics et les risques mortels encourus dans et hors du camp.
On ne ressort pas indemne de cette plongée dans un univers proche du cloaque, que l'on souhaiterait parfois mettre ou laisser à distance, mais qui pose, de façon lancinante, la question fondamentale de ce que sont les migrants : nos semblables, nos frères, ceux que Cabrel a chanté dans "Des hommes pareils":
"Vous, vous êtes et nous, nous sommes
Des hommes pareils
Plus ou moins nus sous le soleil
Mêmes cœurs entre les mêmes épaules
Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école
Si on y oublie l'essentiel ?
On partage le même royaume
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...
Des hommes pareils "
J'espère voir bientôt une adaptation cinématographique de ce formidable témoignage sans concession de l'état de réalité de nos politiques d'accueil : pour un salutaire éveil des consciences...
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