RETROUVER L'ESPRIT DE LA RUCHE

Retrouver l'esprit de la ruche.

Il est des victoires que l'on savoure pleinement, mais sans pour autant verser dans un triomphalisme qui ne serait pas de mise. Et celle ci en est une.
Car ce succès électoral de Carole Delga, acquis de haute lutte par notre candidate qui a su tout au long de la campagne prendre une authentique dimension présidentielle, s'il nous réjouit, ne doit pas occulter le danger que le venin de la "pensée" frontiste fait planer sur notre quotidien. Si le FN est écarté aujourd'hui, il reste présent et rode, à l'affût de la moindre occasion pour instiller dans les esprits, parfois proches de nous, mais fragilisés par la crise, le ferment de la haine, de l’exclusion et de la division.
Martin Malvy, qui nous a honoré de sa présence amicale pour l’inauguration du Céciré-Express, a tiré sa révérence après trois mandats au bilan remarquable et remarqué, et nous a une fois encore gratifié d'une éclatante démonstration de sa stature d'homme d'État de premier plan, par son charisme, sa maîtrise des dossiers, ses analyses pertinentes et son talent de rassembleur. Il a su faire le choix de passer le relais malgré les sollicitations, car il a su déceler chez Carole les qualités indispensables et requises pour poursuivre, dans un nouveau contexte, les pistes qu'il a tracées ou amorcées pour la nouvelle Grande Région. Elle a triomphé en conduisant une liste d'union que l'on aurait pu constituer dès avant le premier tour, sans pour autant nier nos différences, en nous accordant largement sur ce qui nous rassemble.
Son expérience des responsabilités locales, régionales et ministérielles lui donnent la légitimité dans une fonction qu'elle saura exercer en s'appuyant sur sa proximité et sa connaissance parfaite du "terrain" et plus particulièrement du Comminges et du Pays de Luchon, où elle a su se faire apprécier de tous.
Certes, Carole va dès aujourd’hui devoir affronter, tout autant que les élus frontistes procéduriers, vindicatifs et manœuvriers, le flot des courtisans et de ceux qui se sont embarqués au dernier moment attirés par les effluves de la victoire annoncée ; mais je pense et j'espère qu'elle ne sera pas dupe des flatteurs de la dernière heure.
Je crois surtout, qu'il faut aussi tirer rapidement les leçons des résultats des scrutins successifs en Comminges depuis quelques années au niveau de notre parti : l'abandon progressif du combat pour les valeurs au profit quelquefois des contingences de la gestion ont souvent produit des résultats déplorables dans des territoires où notre influence et notre audience sont en chute parfois inquiétante, voire se sont atomisées.
Les conflits d'égo, les appétits et les calculs électifs de certains ont aussi quelquefois pris le pas sur les intérêts collectifs et ceux du parti lui-même. Fort heureusement notre Pays de Luchon a bien résisté et certainement parce que nous avons, d'une part su clairement défendre nos convictions et que notre capital de candidats a pu se renouveler sans déchirure mal venue.
Ainsi l'élection de notre ami John Palacin, le local de la liste Notre Sud en Commun, vient récompenser justement nos récents efforts militants qui restent donc à prolonger.

A la veille d'échéances extrêmement importantes et lourdes d'enjeux, plongés au cœur des délicates et complexes fusions d’intercommunalités où les intérêts particuliers ne doivent pas avoir droit de cité, j'en appelle chacun à retrouver "l'esprit de la ruche ", pour se garantir des insatiables frelons asiatiques de l'extérieur comme de l'intérieur, et assurer ainsi la pérennité de notre essaim socialiste en Comminges qui nous tient tellement à cœur.


Jean-Louis Redonnet 

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