AUX IZARDS, PAS DE QUARTIER...
MA PART DE GAULOIS,
Magyd Cherfi
Je ne le cache pas, j’aime
beaucoup l’écriture de Magyd Cherfi : j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire
en novembre 2015 après les attentats du Bataclan.
Je m’étais alors totalement
retrouvé dans son texte vibrant dont j’aurais aimé être l’auteur…Alors, dire
que j’ai apprécié son livre « Ma Part de Gaulois » , serait peu dire. Car il y a bien un petit quelque chose de commun, de partagé, de vécu de l’intérieur, toutes proportions gardées, entre Magyd et moi. Ce regard porté sur notre vécu d’élèves en réussite scolaire, issus d’une
origine sociale qui n’avait pas à prétendre à cela ; une espèce de rupture
d’un certain déterminisme de classe.
Moi, l’enfant de « prolos »
et à moitié immigré et lui l’enfant de l’immigration
kabyle dans le quartier des Izards, banlieue Nord de Toulouse.
Quartier populaire et de
petite délinquance, où les pseudos caïds font la loi et murent les portes de
sortie du ghetto pour ceux qui seraient tentés par la culture et l’éducation (Momo
et Magyd), voire le militantisme (Samir)
et l’émancipation des filles (Bija). Nous
sommes en 1981, l’année où Mitterand va ouvrir un fol espoir, malheureusement
vite brisé, de lendemains qui chantent. Pour Magyd, ce qui prime c’est le
challenge d’obtenir son bac littéraire, challenge dont sa mère ne peut un seul
instant imaginer l’échec. Sous la plûme de Magyd, c’est la lumière faite et la
compréhension de « ce mur symbolique » que la France a construit autour
de ses banlieues, révélateur de cette inégalité
des droits bien effective, celle que Magyd dénonce, cette exception bien
française qui réside dans le paradoxe d’être français et de malgré tout de
toujours devoir le devenir et le justifier.
Magyd Cherfi est aussi de mon point de vue un virtuose des mots et du verbe : Il manie aussi facilement le français très académique que celui de la rue et des quartiers. Le résultat est un brillant cocktail à la fois poétique, parfois cru, authentique et surtout d'une grande sensibilité et même d’une vraie finesse. J’ai bien connu Magyd, lors de ma période professionnelle à Pechbonnieu, où il avait grandement contribué à de nombreux événements culturels et notamment à l’organisation du Festival de la Colline, où se sont succédés entre autres Lavilliers, Jonaz, Eddy Michell et tant d’autres…Homme d’esprit, artisan de citoyenneté, de grande ouverture, artiste aux multiples talents, il mérite vraiment que son livre soit lu, car c’est un bouquin sans concession, pour quiconque …
Magyd Cherfi est aussi de mon point de vue un virtuose des mots et du verbe : Il manie aussi facilement le français très académique que celui de la rue et des quartiers. Le résultat est un brillant cocktail à la fois poétique, parfois cru, authentique et surtout d'une grande sensibilité et même d’une vraie finesse. J’ai bien connu Magyd, lors de ma période professionnelle à Pechbonnieu, où il avait grandement contribué à de nombreux événements culturels et notamment à l’organisation du Festival de la Colline, où se sont succédés entre autres Lavilliers, Jonaz, Eddy Michell et tant d’autres…Homme d’esprit, artisan de citoyenneté, de grande ouverture, artiste aux multiples talents, il mérite vraiment que son livre soit lu, car c’est un bouquin sans concession, pour quiconque …
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