vendredi 30 juin 2017

BARDENAS REALES...

AU COEUR DE LA NAVARRE, une déclinaison de joyaux de la nature.

Entre PAMPLONA et TUDELA, et entre Pays Basque et Aragon,  une curiosité géologique qui ne peut laisser personne indifférent.
Un jeudi du début juin,  à la découverte des Bardenas Reales, avec une douzaine d'amis du Photo-Club du Pays de Luchon : un Parc Naturel au cœur de la Navarre, véritable réserve de la Biosphère, au relief semi-désertique et aux paysages magnifiques.
Un petit condensé rapide de la journée, sans trop de commentaires, contraint par le temps, et surtout laissant les images parler d'elles-mêmes.
Superbe journée, chaude et orageuse, dans un environnement digne des plus fameux westerns classiques...
Après avoir traversé des zones de rizières et des "fincas" où s'élèvent les taureaux, nous voici au cœur des Bardenas Reales....

De superbes effets de l'érosion sur des couches de roches très contrastées par leur résistance et leur dureté....

On prend un peu de distance....

On change d'angle.....

Les couleurs ocres dominent et se déclinent allègrement...

On prend un air penché....

Une végétation caractéristique....

Imposant relief....

La route de l'aventure vers le grand Ouest ? Magnifique..

 C'est creusé, excavé à souhait au gré des roches dures....

Tiens, est ce le repaire des Gringos ?

Quelle belle palette d'ocres....

Un véritable tableau de maître !!!

Sans commentaire....

Un authentique western.....

L'envers vaut l'endroit...

Je grimpe allègrement sur cette butte par une très longue série de marches...

Tout en grimpant les points de vue sont superbes...

Et on côtoie des monolithes impressionnants...

Du haut de ce belvédère, je réalise ce panoramique qui me révèle de nombreuses parcelles cultivées et ensemencées de blé....

Quelques pyramides et des hangars agricoles....
Et même un petit lac, style oasis....

Un deuxième panoramique tant qu'à y être....
L'accès étant assez raide et au bout de quelques centaines de marches environ...

Eh oui, des parcelles de blé que des engins sont en train de récolter....

Je redescends cet escalier "monumental"....

Mes amis photographes cherchent des angles de prise de vue....

Ces paysages laissent un peu sans voix....
Mais quel plaisir pour les yeux....

Nous voilà au Castildetierra....

Une jolie stèle en hommage au "Segador", sa faux et son chien....

Je recherche quelques effets....

Là un panoramique s'est imposé naturellement.....

Mes amis sont en pleine contemplation....

Il ne manque que John Wayne, ou Clint Eastwood....

Un panneau explicatif très bien venu : la suite en trois parties 

Rien à dire : cliquer sur l'image pour la grandir et lisez vous même...

Même procédure pour la suite.....

Et pour la fin.....

Nous repartons et nous nous arrêtons un peu plus loin.....

Toujours aussi beau et aride....

Les nuages viennent ajouter une touche personnelle et particulière au paysage, déjà splendide par lui-même...

Des zones salées affleurent ça et là...

Je me suis hissé sur ces buttes assez tourmentées, assez admiratif du travail artistique de la nature et des éléments, vent, pluie....

Mon ami Jeannot est lui aussi assez admiratif....

Une des dernières œuvres de l'érosion....

Et une autre avec une lumière et des teintes plus claire... 

Nous poursuivons vers la sortie...
Les nuages se multiplient et la chaleur est presque étouffante....

 Une dernière espèce de pyramide, très tourmentée...


Nous arrivons au terme de ce circuit en véhicule en bouclant près de ce polygone militaire...

Nous allons sortir des Bardenas vraiment très favorablement impressionnés...











lundi 26 juin 2017

DU PASTORALISME....


A la demande de la commune de Saint-Aventin, j'ai écrit ce billet qui devrait paraître dans le prochain journal communal.
Je l'ai agrémenté de quelques unes de mes photos de la transhumance et des travaux de débardage, pour lesquelles j'ai une affection, qui dépasse de très loin la simple illustration de mon propos... 

TRANSHUMANCE, QUAND TU NOUS TIENS…

Le quatre juin dernier, à l’invitation de Sylvain et Noël COMET, éleveurs, j’ai pris part à la transhumance de 450 brebis et de quelques dizaines de chèvres entre leur commune d’Antignac et l’estive de Couradilles, près de Campsaure.




Au-delà de l’aspect traditionnel, un peu festif et très convivial de cette « longue marche », c’était aussi et surtout, pour moi, la manifestation claire de l’intérêt que je porte au pastoralisme : le témoignage concret, de l’intérieur, de la conviction que j’ai, de la place incontournable et indispensable de la présence active des animaux, ovins, caprins, bovins ou équins, dans l’équilibre écologique et économique de notre territoire.



   









 


Manifester ainsi mon soutien à ces éleveurs, c’est aussi m’engager à porter encore le combat pour favoriser leur maintien dans leur activité et envisager l’accueil de nouveaux jeunes tentés par cette passion des animaux et de l’élevage.

Car nous savons bien que, depuis longtemps, les vocations s’avèrent plus rares et que les installations de jeunes agriculteurs font face à un faisceau de difficultés connues de longue date : elles tiennent, essentiellement et en premier lieu, aux problèmes du foncier disponible.





Alors, soutenir ceux qui persistent et favoriser l’arrivée de nouveaux venus est à mon sens un devoir civique et citoyen, non seulement à la charge des élus mais aussi de tout un chacun dans notre Pays de Luchon, à la fois rural et touristique.
La montagne ne doit souffrir d’aucun conflit d’usage, la place de chacun étant reconnue et la complémentarité recherchée dans la création et la répartition de la richesse du territoire.
Le bon entretien des pistes de ski et plus largement des paysages est étroitement dépendant de la présence des troupeaux en estive et dans les villages.





Le SIVOM, relayé par la Communauté de Communes du Pays de Luchon (CCPL) avait piloté une large démarche partenariale qui avait abouti au début des années 2000 à un Plan de Gestion de l’Espace Rural, sensé, équilibré et ambitieux. Il avait même été réactualisé en 2011.

Hélas, les fiches-actions, faute du relais nécessaire des élus communaux et des propriétaires n’ont jamais été mises en actes coordonnés et ciblés.

Pour parler de Saint-Aventin en particulier, voir l’évolution en un siècle de la végétation et notamment dans les « espaces intermédiaires » est édifiant, tant la déprise agricole est manifeste et en conséquence la fermeture du paysage considérable.

On a pu, par ailleurs, en mesurer des effets collatéraux au cours des inondations de 2013, par la formation massive d’embâcles dans la Neste et dont nous avions du procéder à l’évacuation par traction animale, face à la lourde menace causée.









Autrefois, l’entretien régulier des berges et de ces espaces intermédiaires par l’activité agricole allait de soi et aurait certainement évité ces déconvenues.
Alors, aujourd’hui, convaincre les propriétaires qui n’ont pu (ou voulu) transmettre leur exploitation, de confier la terre à des jeunes, ou créer des associations foncières pastorales semblent des objectifs incontournables pour solutionner cette question majeure.

Créer, animer et favoriser les circuits courts, comme quelques expériences semblent poindre ici et là, en basant la promotion sur la qualité et la proximité, voilà des objectifs réalistes.
Les assises de l’Agriculture que nous avions organisées avec Jean-Pierre Bastié pour le compte de la CCPL en septembre 2014, avaient aussi conclu à la nécessité d’appuyer les éleveurs par la création d’un atelier de découpe.
Depuis, la fusion des trois intercommunalités du Sud Comminges a repositionné ce projet et ce regroupement de collectivités devrait lui donner bientôt une viabilité et une pérennité économique plus affirmée.Cela semble rester un des objectifs opérationnels de la Communauté de Communes Pyrénées Haut-Garonnaises. C’est à  souhaiter.




Par ailleurs les aides financières à solliciter pour des projets d’investissement  doivent bénéficier d’une meilleure visibilité que l’ingénierie dont s’est dotée le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural - Comminges Pyrénées doit pouvoir apporter en complément du soutien de la chambre d’agriculture et des conseillers agricoles du Département 31.


Voilà donc comment ma participation à cette transhumance s’inscrit. 
Plus tournée vers l’avenir à construire ensemble que vers la nostalgie ou le culte d’un passé voué inexorablement à se transformer ou bien à disparaître. 
Et c’est bien cet écueil qu’il faut éviter.
Jean-Louis Redonnet

Président de l’ex-Communauté de Communes du Pays de Luchon